Moi, Me and I
Articles sur moi
Déroulement de la vie
En ce moment, au moment ou j’écris ces lignes, j’estime avoir franchi une étape dans ma vie. J’ai fini mes études (définitivement, du moins, j’espère), et je cherche maintenant un boulot, un vrai, un de ceux qu’on fera jusqu’à sa retraite.
Et, je ne sais pas si c’est cette perspective de passage vers le monde adulte, ou bien si c’est simplement parce que j’ai du temps libre, mais je retombe souvent dans une sorte de nostalgie, ou je revois tout mon cheminement jusqu’à maintenant.
Déjà la fin des études, à 21 ans. Et il y a quelques mois, je commençais une nouvelle année scolaire, pour obtenir une Licence. On remonte dans le temps de 3 ans, et me voila en 1ere année, fraichement sorti de lycée, le bac en poche (et du 1er coup !), et j’atterris dans la grande ville de Nantes (plus grand que ce que j’ai connu, en tout cas), à avoir mon appart, tout seul, à découvrir mon IUT, que je ne quitterais que 3 ans plus tard, à devoir me trouver de nouveaux amis, ou au moins, de nouveaux camarades, moi qui suis si peu social. Ce n’est qu’une étape de plus, le passage à l’adulescence, mi-ado, mi-adulte, capable de me gérer moi-même (a peu près), mais pas tout a fait capable de travailler vraiment.
L’année encore d’avant, c’était la Terminale S (Série S FTW), le stress du bac dès le début de l’année, mais aussi l’étrange sentiment d’être parmi les grands du lycée, ceux qui partiraient l’année prochaine, un lycée que je connaissais parfaitement, à force. Et encore 2 ans avant, les débuts du lycée. Nouvelle ville, nouvelles études après l’obtention du brevet, nouvelles têtes, la nécessité de se faire encore de nouveaux camarades de classes, même si on avait la chance (ou la malchance) de connaître déjà quelques têtes. Nouveau stress, à l’idée de devoir prendre le bus scolaire, pour la 1ere fois de ma vie, chaque matin.
1 an avant, le collège. La 3eme, la dernière étape, avant de s’attaquer aux grandes études : Le terrible brevet ! C’était aussi le sentiment d’être âgé, par rapport aux petits 6emes qui venaient de d’arriver, on connaissait tout le monde dans sa tranche d’age, on connaissait bien les profs, on pouvait sympathiser avec eux, parce qu’on se sentait presque comme des adultes. C’est ce que c’est passé vite, 3eme, 4eme, 5eme, 6eme. Aaah, le 6eme, quel grand moment. On se retrouve dans la cour des grands, avec des personnes qui ont 15 ou 16 ans, quand on en a 11. Plus question de jouer au loup, à cache-cache. C’est la découverte des nouveaux profs, des nouveaux locaux, des nouvelles méthodes d’apprentissage, la découverte d’un monde plus mature. Fini la jeunesse insouciante, il fallait grandir dans sa tête, passer plus de temps à discuter qu’a jouer, plus de temps a lire des vrais livres avec plein de mots plutôt que des bandes dessinées. On passe d’une cour d’une centaine de personnes à 400 ou 500. Ca fait un choc, tout de même. Mais même si les 3èmes sont impressionnants, on se sent tellement grand par rapport aux « petits » CM2.
Et l’année juste avant, on était parmi ces fameux petits. On était traité en tant que tels, mais on pouvait s’amuser pendant les pauses : loup, foot, basket, billes, pogs. Autant de souvenir qui resteront gravés pour ceux qui les ont connus. Et mine de rien, on en a appris, en quelques années. Le CP, c’est pas si loin, et pendant cette période, on apprenait a lire, compter, écrire, orthographier.
Et l’année d’avant, les souvenirs sont de plus en plus floues, et pour cause, c’était la maternelle ! La maternelle, avec les activités manuelles (peinture, pate a modeler), les siestes tous les apres-midi, le bac a sable. Les études n’étaient pas compliqué, à cette époque de sa vie.
Pour le peu de souvenir que j’en ai, de cette fameuse maternelle, je me souviens surtout de mes caprices. Je me vexais pour un rien, et j’étais très têtu, caractère que j’ai gardé très longtemps après.
Bizarrement, le CP n’est pas ce qui m’a marqué le plus. Il devait s’inscrire plutôt bien dans la lignée de la maternelle, mais peut-être que j’étais aussi trop jeune pour m’en souvenir. C’était la période des 1ers « amours », où un simple bisou sur la joue me faisait rougir. Mais j’apprenais aussi beaucoup de choses, beaucoup plus qu’en maternelle. Je me souviens encore de ma montre parlante, qui m’a valu l’intérêt de toute la classe pendant quelques jours (maintenant, c’est avec la montre binaire, tout évolue). C’était aussi des années assez marquante pour moi.
J’ai eu tout d’abord la mort de ma grand mère, et bien que mon grand père était mort avant, j’étais cette fois assez « vieux » pour que ca me rend triste. Et un an plus tard, jour pour jour, un incendie dans mon garage. Je me souviens encore, alors que j’étais à table, mon frère va dans le garage, qui avait alors une des portes ouverte, et reviens en courant nous informant qu’il y a le feu. On ne saura jamais si c’était accidentel (avec le soleil) ou criminel. Après avoir tenté de l’arrêter avec des seaux, ou le tuyau d’arrosage, on se sent obligé d’abandonner, et d’attendre les pompiers, pendant que le feu grandissait de plus en plus. Au final, ceux-ci sont arrivés avant que l’incendie n’attaque la maison, mais c’est tout le garage qui est parti en fumée, ainsi que ma chambre, qui était comprise dedans. Ainsi, tout y est passé : Jouets, vêtements, lits, cours, peluches. Au final, il ne me reste plus grand chose de cette époque, pas même des souvenirs, puisque je serais incapable de décrire comment était ma chambre. Assez triste, en somme, et ca explique peut-être pourquoi je préfère désormais le temps pluvieux à celui ensoleillé. Mise à part ces évènements, ma scolarité fut plutôt banale, jusqu’au collège.
Sans donner l’impression de me plaindre, le collège est peut-être le pire moment de ma vie jusqu’à présent. La 6ème s’est plutôt bien passé, je passais mon temps avec un ami, j’ai découvert le voyage en Angleterre, ainsi que la personne qui allait devenir ma meilleure amie, bref, c’était une année plutôt sympathique.
Et il y a eu la 5eme. La terrible 5eme. Au début, je trouvais ca plutôt cool d’avoir sa mère surveillante dans le collège où j’étais. Ça me rassurais, je me disais que si j’avais besoin, elle était la. Oui, mais les autres ne pensaient pas pareil. Avec la cruauté que peuvent avoir les gens de cet âge, la majeure partie ne voyait qu’une chose : J’étais chouchouté. Pourquoi ? Personne n’a su me l’expliquer, et ca ne les dérangeaient d’ailleurs pas de s’en tenir à ça. Pour eux, il suffisait d’avoir un membre de sa famille travaillant dans le collège, même le concierge, pour que la personne devienne une cible de choix à toutes les moqueries. Si j’avais été avec le même ami que l’année d’avant, tout se serait bien passé, j’aurais pu tout a fait les ignorer. Hélas, mon caractère capricieux et un peu trop autoritaire m’a joué des tours, et cette personne a préféré aller avec d’autres amis (ce que je comprend très bien). J’ai donc passé la majeure partie de mon année de 5eme seul, à manger seul, attendre pendant la récré seul, et a subir la moquerie ou l’indifférence de tout le monde. Et ca, quand on a 12 ans, c’est un coup dur. J’ai mis énormément de temps a m’en remettre, et c’est ce qui provoque encore aujourd’hui divers névroses plus ou moins grave, comme ma timidité, mon manque d’affection, ou encore ma difficulté à faire confiance aux gens.
Autant le dire, je n’attaquais pas ma 4eme avec la meilleure humeur possible. Ça a donc commencé comme la 5eme, solitude continuel, mais tentative de discuter un peu. J’avais commencé a trainer un peu avec 2 filles que j’appréciais bien, car très gentille, mais à un moment, elle m’ont fait comprendre que je gênais un peu. Et la….(cliff hanger de fou !)…je sais plus. Un trou noir, je ne sais plus exactement ce qu’il s’est passé après ce rejet. Je me souviens juste que quelques temps plus tard, j’étais de nouveau avec ces 2 jeunes filles, et qui sont aujourd’hui mes 2 meilleures amies pour la vie wesh wesh tavu gros riprizent big up. Et je crois pouvoir me dire sans me tromper que ces 2 personnes m’ont vraiment sauvé la vie, même indirectement. Grâce a elles et leur gentillesse, j’ai vraiment retrouvé le gout de vivre, je leur doit énormément. La 4eme se passant correctement, la 3eme s’enchaina aussi très bien, j’avais les connaissances suffisantes pour passer mon brevet. Hélas, parfois, il faut parfois que les chemins se séparent, j’ai donc atterri dans un autre lycée que celui de mes 2 amies. Putin, tout a refaire :-|
Comme on peut s’y attendre, la seconde a été difficile, puisque devenu très timide. Heureusement, la classe était assez sympathique, et personne ne m’a rejeté pendant cette année là (je chantais pour la 1ere foiiiis). La première, ce fut un peu plus tendu, notamment à cause d’un gars au caractère assez baroudeur, qui a fait de moi sa tête de turc. Heureusement qu’en Terminale, un gars encore plus boulet que moi est arrivé, donc, j’etais plutôt tranquille, et j’en avais besoin pour mon bac ! Finalement, mon lycée n’a été qu’une étape pour moi, rien de spécial ne s’est passé à cette époque, ce qui n’est pas plus mal.
Et ce fut l’heure du grand changement. Alors que je m’était déjà un peu plus éloigné de chez moi en passant du collège au lycée, la différence fut encore plus flagrante pour les études post-bac, puisque cette fois, je partais a Nantes !
Ma 1ere année à l’IUT fut synonyme de grand changement. Tout d’abord, ce fut la 1ere fois que je me retrouvais seul dans un appart, alors que jusqu’à la, je vivais encore chez mes parents. Ce fut aussi la découverte d’un nouveau mode de vie, car l’IUT n’a plus rien à voir avec le lycée, et le fait de se retrouver dans une grande ville incite plus aux ballades. Enfin, et surtout, ce fut l’année de ma 1ere « vraie » histoire d’amour.
La 2eme année se passa à l’identique, avec juste un changement d’appart et la nécessité, cette fois, de devoir faire moi-même mes courses (car avant, je comptais surtout sur pôpa et môman pour ca). Et la 3eme et dernière année s’enchaina tout aussi facilement, même plus facilement, mon caractère évoluant et murissant.
Et voila ou j’en suis aujourd’hui. Derrière moi, les vertes prairies de l’enfance, ou s’enchainait les champs de fleurs et les murs de ronces (gros mur que celui de la 5ème).
Devant moi, le champ de bataille du monde adulte, où la vie deviendra l’habituel metro-boulot-dodo, où il faut prendre des responsabilités, il faut grandir, ne plus penser à ce pays imaginaire de la jeunesse éternelle. Un monde dur et impitoyable, où il faut mûrir ou mourir.
Bon. Et bien allons-y.
(merci à PunKDraw pour le dessin (>^0^)> )
Ceci était un article expérimental totalement dépendant de ma volonté. Si vous êtes sujet à des nausées, vomissements, gastro, ou autre, merci de me contacter afin qu’une tel abomination ne se reproduise plus. Merci.
Nevroses et Psychoses
Au fur et a mesure que va ma vie, je me rend compte que je possède beaucoup de tares, de névroses, et autres joyeusetés.
Une des premières que j’ai constaté (ou plutôt que mon entourage a constaté) est mon coté Calimero. Ayant eu des années Collège assez difficile, et des années Lycée non moins facile, j’eus très vite un besoin qu’on s’intéresse un peu a moi, qu’on m’apprécie. Et, étant jeune et con (je suis moins jeune maintenant), j’ai vite découvert qu’un des meilleurs moyens pour y arriver était la plainte (rien a voir avec les murs).
Je me plaignais en effet a tout va, pour tout et n’importe quoi, sans raison, je m’inventais des problèmes, exagérait ceux que j’avais, sans tenir compte de la réalité. Je ne me plaignais pas parce que j’allais mal (enfin si, dans un sens), mais parce que je voulais qu’on me remarque, qu’on m’aime.
Et je me suis également rendu compte que, à force de se plaindre de tout, sans raison, cela en énervait plus d’un. Que faire contre (ou pour) quelqu’un qui ne sera jamais content ? Pourquoi tu donner de l’affection alors qu’il trouvera un autre moyen de s’en plaindre ?
C’est en constatant ce fait que j’ai songé a changer (pas facile a dire, ça). Seulement, il serait trop facile de se débarrasser de ses défauts aussi facilement, et une chose en entrainant une autre, je me suis rendu compte récemment (il y a quelques heures, a vrai dire), que j’avais désormais un autre problème : Le désir de changer.
Ce désir n’est pas vraiment une mauvaise chose, si il ne s’applique qu’a soit. Seulement, mon problème provient du fait que je ne cherche pas a me changer (ou, dans ce cas, j’y parviens a peu près correctement), mais je cherche a changer les autres. Je ne possède finalement aucune faculté d’adaptation, et si quelque chose me déplait, je tente de l’adapter pour qu’il me convienne.
Et c’est la que survient le hic. Car autant il est facile de changer un meuble de place, une décoration, etc, autant il est difficile de changer quelqu’un. Et pourtant, le fait est la, je n’accepte pas les autres tels qu’ils sont, je ne vois que leurs défauts les plus déplaisants. Et, ayant avec ca un caractère assez colérique parfois, j’ai tendance a m’énerver rapidement en constatant l’absence de changement chez les autres. Car en effet, un autre de mes défauts est mon impatience et mon incapacité a répéter les mêmes choses plusieurs fois.
Ce qui fait, au final, que je suis incapable d’accepter les autres tels qu’ils sont, ainsi que moi-même.
Et c’est finalement une plus grosse tare que la précédente, car il me serais plus facile de m’adapter que d’essayer de tout changer.
Essayer de changer quelqu’un, en se mettant facilement en colère qui plus est, est le plus droit chemin vers la solitude, je m’en suis rendu compte en même temps que je me suis aperçu de mon problème.
Apres tout, les autres m’acceptent bien tel que je suis, pourquoi je ne ferais pas cet effort moi aussi ?
Il n’y a surement rien de plus terrible que de blesser la personne qu’on aime, de lui briser le moral, et pourtant, involontairement, c’est bien ce qui m’arrive avec cette attitude déplacé. Arrivé a ce point, que faire si ce n’est que changer, s’excuser, et remercier sa divinité (je me remercie donc, dans mon cas) que la personne aimé ne vous en veuille pas.
Enfin, afin de finir sur de la culture générale et de la classe, voici une citation que j’aime assez bien :
Il ne suffit pas de dire: Je me suis trompé; il faut dire comment on s’est trompé.
Claude Bernard
Ce billet n’etant qu’une note d’humeur comme il m’arrive parfois d’en faire, il m’a tout de même permis de clarifier mes pensées, et de me rendre compte que mon coté plaintif n’as pas totalement disparu.
Donc merci a toi, lecteur, d’apres pris quelques minutes de ton temps pour me lire, et même si tu te fiche de mes problemes, je t’embrasse quand meme sur les fesses.