Ce matin, en reprenant le bus pour une énième fois (ça va faire bientôt 8 mois que je prend quotidiennement bus et tram), j’ai remarqué quelques trucs que tout le monde a tendance a faire.

Tout d’abord, on évite de s’approcher des gens. C’est assez idiot, comme réaction, mais pour la  plupart des gens, si il reste une place assise, mais qu’elle se trouve a coté de quelqu’un, on évite de s’y asseoir. On est sûrement en quelque sorte « gêné » de déranger l’autre, en lui imposant sa présence (c’est en tout cas plus ou moins ce que moi, je ressens).
Pour ma part, en plus de cette gêne, je pense que c’est surtout pour laisser la place à des personnes qui auront peut-être un plus grand besoin que moi de s’asseoir. Mais on évite aussi de s’approcher des autres, lorsqu’on est debout. On a tendance, soit a se faire plus petit, pour éviter de toucher le moins de personnes possibles, soit à élargir son influence, pour avoir la paix (Je ne parle pas de flatulences et autres désagréments de la vie, mais plutôt du fait de s’étendre un peu le long de la fenêtre, ou de se mettre coté couloir alors qu’il y a une place près de la fenêtre, comme ça, pas de voisin, et ce genre de choses).

Une chose très amusante a remarquer aussi, c’est le jeu universel auquel quasiment tous les passagers du bus/tram jouent. Le jeu du « Je ne te regarde pas ». En effet, tout le monde regarde personne qui regarde tout le monde. On évite tout simplement de croiser les regards avec les autres passagers. Dans le meilleur des cas, si on se trouve près de la fenêtre, il nous suffit de regarder dehors, où les gens dont on croise le regard disparaissent aussitôt, n’allant pas a la même vitesse que le bus (ou alors, c’est SuperMan ou Sonic). Mais dans celui-ci, c’est autre chose. Une gêne (encore ??  :mouai: ) s’installe assez vite. Il arrive aussi que, alors qu’on fixe avec obsession la fenêtre, sûrement dans l’espoir de la voir disparaître (comme dans Harry Potter :halo: ), quelqu’un monte dans le bus et se place, pile devant notre regard. C’est tout de suite la débandade (rien de sexuel) , on change légèrement de position, si on peut, pour pouvoir regarder ailleurs, partout ailleurs, mais sûrement pas la personne qui s’est mise devant nous.

Le plus amusant (c’est relatif et ironique), c’est lorsque le bus est plutôt bondé, et que notre tête arrive a la hauteur de la plupart des gens. La, plusieurs solutions : Soit on regarde en l’air, avec une passion soudaine pour une vis, une lumière, le plafond du bus. Soit on regarde par terre, l’air soumis/fatigué/dépressif/gêné (vous pouvez choisir les 4 réponses). Mais dans ce cas, il faut espérer que personne n’ai l’idée que vous soyez un pervers qui reluque l’arrière train de votre camarade de trajet devant vous (surtout si il est du même sexe :mrgreen: ). Ou soit vous tenez vainement de regarder la fenêtre, le regard fixe, même si vous sentez et voyez que parfois, certaines personnes vous scrutent.
2 autres jeux qui se font dans le bus est le « Je ne te parle pas » et « Je ne souris pas ». Est-ce si déprimant de prendre le bus, au point de ne pas être capable d’afficher un simple sourire à des vingtaines de personnes ? Sommes-nous si intimidés par la présence de ces inconnus au point de ne pouvoir marmonner que quelques vagues « pardon » ou « merci » (pas n’importe quand, évidemment, sans quoi vous passeriez pour un fou) ? L’Homme (j’utilise une majuscule pour inclure les hommes et les femmes) a apparemment peur de son prochain, et particulièrement dans un bus. Pourtant, quitte à prendre toujours le même bus chaque matin, à revoir toutes ces personnes qu’on ne regarde pas et à qui nous ne parlons pas, pourquoi ne pas faire connaissance ? Le voyage en serait d’autant plus gai (dans le cas ou vous avez regardé l’arrière train du même sexe, justement). Car dans un bus, ce n’est pas toujours le silence des agneaux. La conversation dans un bus est limité a ce que 2 personnes se connaissant auront à se dire. Partout ailleurs, c’est silence radio. On se plaît même parfois à écouter leur conversation (sans rien comprendre, évidemment), histoire de s’occuper pendant de long trajet (car tout le monde n’a pas de lecteur MP3, grande invention qui favorise l’individualisme, mais ça, c’est un autre débat).

Vous (oui, vous, qui lisez) vous demandez peut-être (surement ?) pourquoi je parle de ça ? Après tout, ça intéresse qui, ce qui se passe dans un bus ? Personne, évidemment. Le fait est que ce matin, je pensais l’idée assez bonne, donc, je l’ai conservée, et que, même si j’ai encore quelques fiches d’orthographes sous la main, pour les jours en manquent d’inspiration, il fallait bien que je fasse un nouvel article. Vous vous serez peut-être reconnu dans ce que j’ai écrit. Cela vous aura peut-être fait sourire. Si c’est le cas, tant mieux. Sinon, tant pis, ce n’était pas forcement le but de cet article. Je tacherai de trouver un sujet plus intéressant pour le prochain. Ou pas.